Un panneau d’affichage « Attendez-vous à une punition sévère » est installé à Téhéran alors que Khameini aurait ordonné une attaque contre Israël

Quelques heures après l’assassinat du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran, une affiche de la taille d’un immeuble a été placardée sur la place Palestine de la ville, sur laquelle, de manière inhabituelle, figurait la langue nationale d’Israël, l’ennemi juré de l’Iran.

« Attendez-vous à une punition sévère », pouvait-on lire sur le panneau en hébreu, au-dessus d’un immense portrait de Haniyeh, dont les funérailles ont eu lieu jeudi. Haniyeh est représenté devant le Dôme du Rocher, le lieu saint musulman situé sur le Mont du Temple de Jérusalem, un site vénéré par les juifs et les musulmans.

L’affiche offrait un puissant symbole de ce que des responsables iraniens anonymes ont déclaré au New York Times mercredi soir : que le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khameini, avait autorisé une attaque directe contre Israël en réponse à l’assassinat de Haniyeh.

« Suite à cet événement amer et tragique qui a eu lieu à l’intérieur des frontières de la République islamique, il est de notre devoir de nous venger », a tweeté Khameini, sans préciser aucun détail.

Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de la mort de Haniyeh, mais il est largement admis qu’il est à l’origine de l’assassinat, qui a eu lieu quelques heures après que Haniyeh ait assisté à une cérémonie en l’honneur du nouveau président iranien, dans le cadre d’une opération qui a humilié l’Iran à un moment où il cherche à se montrer plus fort. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti les Israéliens que des « jours difficiles pourraient se présenter » en attendant la réponse de l’Iran.

En avril, l’Iran a tiré des missiles directement sur Israël pour la première fois. La quasi-totalité des centaines de missiles ont été déviés par Israël et ses alliés, dont les États-Unis. En réponse, Israël a frappé près d’un site militaire en Iran.

Les sources ont déclaré au New York Times que la réponse à la mort de Haniyeh, qui pourrait être coordonnée avec les alliés de l’Iran dans la région, notamment le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, ciblerait les installations militaires et chercherait à éviter de nuire aux civils.