Un homme a été arrêté en France après qu’une synagogue a été incendiée tôt samedi matin, dans au moins le deuxième incendie criminel de synagogue en France ces derniers mois.
La police allemande a annoncé avoir arrêté un Syrien de 26 ans en lien avec une attaque au couteau lors d’un festival de musique qui a fait trois morts.
Le groupe terroriste ISIS a revendiqué la responsabilité de l’attaque de Solingen, en Allemagne, affirmant sur Telegram que l’objectif était de « venger les musulmans en Palestine ». La police allemande a déclaré qu’elle ne pouvait pas immédiatement vérifier cette affirmation mais qu’elle enquêtait sur le sujet.
Ces deux attaques surviennent dans un contexte de recrudescence des incidents antisémites en Europe et d’inquiétudes croissantes quant à la possibilité que l’Iran et ses mandataires ciblent les Juifs et les Israéliens en Europe en représailles à l’assassinat du chef du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran le mois dernier.
L’incendie criminel en France a eu lieu à la synagogue Beth Yaacov de La Grande Motte, une ville côtière située dans le sud du pays, à 8 heures du matin samedi, alors que le rabbin et une poignée d’autres personnes étaient présents. Un homme portant un keffieh et ce qui semblait être un drapeau palestinien noué autour de sa taille a été filmé en train de mettre le feu à des voitures devant la synagogue. L’incendie allumé devant les portes de la synagogue a été éteint, mais une voiture a explosé et a blessé un policier, selon les médias locaux. L’agresseur présumé a été placé en garde à vue après une fusillade dans la nuit.
Des centaines de policiers ont été mobilisés en réponse à l’attaque, selon Gabriel Attal, le Premier ministre français par intérim, qui s’est rendu samedi à Beth Yaacov. Il a tweeté que la réponse a « probablement permis d’éviter une tragédie absolue ».
Attal, dont le père est juif, et d’autres responsables français ont cherché à endiguer l’antisémitisme, en pleine recrudescence observée pendant la guerre entre Israël et le Hamas. En mai, la police a tué un homme qui aurait mis le feu à une synagogue à Rouen. En juin, le pays a été secoué par le viol collectif présumé d’une fillette juive de 12 ans.
« Attaquer un Français parce qu’il est juif, c’est attaquer tous les Français », a tweeté Attal après sa visite à La Grande Motte. Le président français Emmanuel Macron a également commenté l’attaque sur place en tweetant : « La lutte contre l’antisémitisme est une bataille de tous les instants. »
Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmarin, qui a également visité le site, a annoncé que la sécurité serait renforcée dans les synagogues de tout le pays.
Attal est un canard boiteux après avoir démissionné de son poste de Premier ministre suite aux résultats des élections du mois dernier qui ont laissé le gouvernement dans l’impasse tout en renforçant la position du parti d’extrême gauche La France insoumise.
De nombreux responsables politiques de droite et du centre ont dénoncé l’antisémitisme dans leur réponse à l’incendie criminel de La Grande Motte. Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise, qui est résolument pro-palestinien et a déclaré que « l’antisémitisme est résiduel », n’a pas mentionné spécifiquement les Juifs dans son tweet dénonçant l’incendie criminel, déclarant : « Crime intolérable. Pensées pour les fidèles et les croyants ainsi agressés. »
Yonathan Arfi, président du groupe juif français CRIF, a dénoncé spécifiquement le parti de Mélenchon, connu sous son acronyme français LFI.
« L’antisémitisme en keffieh.[…]La haine d’Israël est aujourd’hui, en effet, le principal carburant de la haine des juifs », a-t-il tweeté. « Quand LFI instrumentalise de manière outrancière et mensongère la cause palestinienne et hystérise le débat public, ce sont les juifs français qui sont directement menacés. Ces provocations incendiaires doivent cesser ! »