Alors que le temps presse avant la fin de la présidence de Joe Biden, son administration a imposé une nouvelle série de sanctions visant les extrémistes israéliens jugés responsables des violences contre les Palestiniens et de la déstabilisation de la Cisjordanie.
Ces sanctions seront de courte durée si Donald Trump ou ses collaborateurs décident de les lever à son retour à la Maison Blanche en janvier.
Les départements du Trésor et de l’État ont annoncé lundi sanctions contre Amana, qu’il qualifie de « plus grande organisation impliquée dans la colonisation et le développement d’avant-postes illégaux en Cisjordanie ».
Sont également ajoutés à la liste des sanctions deux autres entités et trois individus israéliens que les États-Unis ont déterminés sont préjudiciable à ses efforts visant à protéger les civils palestiniens et à stabiliser la Cisjordanie.
Les sanctions impliquent une interdiction de voyager aux États-Unis et des restrictions financières presque mondiales.
Selon le Département d’État, Amana a soutenu le mouvement de colonisation israélien en se livrant à « la dépossession de terres privées appartenant à des Palestiniens ». Amana, qui avait déjà été sanctionnée par le Royaume-Uni et le Canada, a établi des dizaines d’avant-postes de colons – des colonies de Cisjordanie considérées comme illégales selon la loi israélienne – parfois en déployant des troupeaux de moutons pour affirmer le contrôle juif sur des parcelles de terre. Son chef, Ze’ev « Zambish » Hever, a été brièvement emprisonné dans les années 1980 pour son rôle dans un groupe extrémiste.
« Nous appelons une fois de plus le gouvernement israélien à agir et à tenir pour responsables les responsables ou complices de violences, de déplacements forcés et de dépossession de terres privées », a déclaré le Département d’État dans son communiqué. « Les États-Unis continueront de promouvoir la responsabilisation de ceux qui déstabilisent davantage les conditions en Cisjordanie et soutiennent la violence extrémiste dans la région. »
L’administration Biden a imposé des sanctions contre les extrémistes israéliens à plusieurs reprises depuis le début de l’année, reflétant les efforts de plus en plus agressifs de la Maison Blanche pour utiliser la diplomatie pour apaiser les tensions en Cisjordanie. Mais il a jusqu’à présent résisté aux pressions visant à cibler deux ministres israéliens d’extrême droite, le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir. Mois dernier, 88 législateurs démocrates du Congrès ont signé une lettre appelant à des sanctions contre les deux hommes politiques.
Trump aurait dit au Premier ministre israélien de « faire ce qu’il faut faire » concernant la guerre entre Israël et le Hamas et le Hezbollah à Gaza et au Liban.et le Deux d’entre eux se sont exprimés à plusieurs reprises depuis l’élection de Trump, ce qui pourrait signifier un changement par rapport à la politique américaine de Biden, qui a soutenu Israël tout en cherchant également à restreindre Israël pour des raisons humanitaires.
Le soutien américain à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël pourrait également être remis en question à la lumière de l’intention de Trump de nommer à plusieurs postes clés des personnes qui se sont prononcées en faveur des colonies et de l’annexion de la Cisjordanie par Israël, notamment Mike Huckabeele candidat de Trump au poste d’ambassadeur des États-Unis, et Peter Hegseth, le futur secrétaire à la Défense.
David Friedman, un allié de Trump qui fut son ambassadeur en Israël lors de son premier mandat, a condamné les dernières sanctions.
« L’administration Biden impose des sanctions financières aux entreprises israéliennes qui construisent légalement des maisons en Judée-Samarie avec l’approbation du gouvernement israélien. Il s’immisce dans une question de zonage entièrement intérieure à Israël et ignore le précédent du Département d’État américain selon lequel les Juifs ont le droit légal de vivre dans leur patrie biblique », a tweeté Friedman. « C’est aussi ridicule qu’Israël essayant d’interdire à un constructeur américain de construire des maisons en Californie. Le 20 janvier ne peut pas arriver assez tôt.
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