Dans un changement majeur, Emmanuel Macron a déclaré que la France se déplacera pour reconnaître officiellement l’État de Palestine dans les prochains mois.
Le président français a déclaré mercredi dans une interview télévisée que la reconnaissance d’un État palestinien pourrait encourager les adversaires d’Israël, comme l’Iran ou l’Arabie saoudite, à accorder sa reconnaissance.
« Nous devons évoluer vers la reconnaissance et nous le ferons dans les prochains mois », a déclaré Macron à la station France 5. «Je vais le faire… parce que je crois qu’à un moment donné, ce sera juste et parce que je veux aussi participer à une dynamique collective, ce qui doit également permettre à tous ceux qui défendent la Palestine de reconnaître Israël à leur tour, ce que beaucoup d’entre eux ne font pas.»
Il a ajouté que la décision permettrait à la France de «nous engager à la sécurité collective de la région».
L’étape marquerait un changement important pour la France, qui abrite la plus grande communauté juive d’Europe et a longtemps été un proche allié d’Israël – agissant comme l’un des plus grands fournisseurs d’armes du pays au début de son histoire. Israël, à son tour, abrite une population croissante d’immigrants français.
La déclaration de Macron survient près d’un an après que trois autres pays européens – la Norvège, l’Espagne et l’Irlande – ont reconnu conjointement un État palestinien. Le Parlement israélien a rejeté massivement l’idée d’établir un État palestinien l’été dernier, et un sondage l’année dernière a révélé que seule une mince minorité d’Israéliens croit qu’un État palestinien pourrait coexister pacifiquement avec Israël.
Cette décision peut être controversée en France: il y a deux semaines, un rival de Macron, le chef français d’extrême droite, Jordan Bardella, a visité Israël et a parlé lors d’une conférence contre l’antisémitisme, où il a parlé «d’une période de guerre implacable face à la barbarie, qui est également notre combat». (La visite a été un moment historique pour Bardella, dont la fête était auparavant dirigée par un homme reconnu coupable de déni de l’Holocauste.)
C’est loin de la première incursion de Macron dans la diplomatie israélo-palestinienne. Il a déjà travaillé vers une solution à deux États et, peu de temps après l’attaque du 7 octobre 2023, d’Israël, a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour initier un processus de paix avec les Palestiniens.
En mars, il a annoncé une conférence conjointe avec l’Arabie saoudite sur une solution à deux États, où il a déclaré que la reconnaissance de la Palestine pourrait être annoncée. Israël a longtemps demandé des liens avec l’Arabie saoudite, mais le royaume a déclaré à plusieurs reprises que tout accord avec Israël devait être fondé sur la création d’un État palestinien.
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